Adieu Lucy (1)

Tous ses voisins adoraient Lucy Quimby. Elle était gaie, discrète, serviable - la bonté même. Les jeunes cadres un peu snobs du quartier l'estimaient physiquement quelconque - elle était, il est vrai, un peu boulotte, un peu courte sur pattes, un peu trop blonde - mais dans son regard toujours ensoleillé pétillait une telle gentillesse qu'il suffisait qu'elle vous dise "bonjour", de grand matin, à l'heure où l'on achète son journal, pour que l'on se sente aussitôt d'humeur allègre et que l'on ait envie d'embrasser ses deux joues rebondies.
Henri Gougaud

Identifiez-vous pour jouer

Commentaires