L'homme qui plantait des arbres 17

Sorti de la guerre,je me trouvais à la tête d'une prime de démobilisation minuscule mais avec le grand désir de respirer un peu d'air pur. C'est sans idée préconçue, sauf celle-là que je repris le chemin de ces contrées désertes.
Le pays n'avait pas changé. Toutefois, au-delà du village mort, j'aperçus dans le lointain une sorte de brouillard gris qui recouvrait les hauteurs comme un tapis. Depuis la veille, je m'étais remis à penser à ce berger planteur d'arbres. "Dix mille chênes, me disais-je, occupent vraiment un très large espace."
Jean Giono

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