puis, au bout d’un moment une bonne odeur chaude de caramel et d’aromates emplissait l’écurie, et Tistet Védène apparaissait portant avec précaution le bol de vin à la française. Alors le martyre de la pauvre bête commençait.
Ce vin parfumé qu’elle aimait tant, qui lui tenait chaud, qui lui mettait des ailes, on avait la cruauté de le lui apporter, là, dans sa mangeoire, de le lui faire respirer ; puis, quand elle en avait les narines pleines, passe je t’ai vu ! La belle liqueur de flamme rose s’en allait toute dans le gosier de ces garnements… Et encore s’ils n’avaient fait que lui voler son vin ; mais c’étaient comme des diables, tous ces petits clercs, quand ils avaient bu !…
Alphonse Daudet
Quelle ivresse !
Merci