Le temps des cerises (7)

Quand le pouvoir est contesté à l'intérieur de son pays, il arrive souvent qu'il se trouve des causes nationales à défendre à l'extérieur, et pourquoi pas "une bonne guerre".
Pour rendre "ce service" à Napoléon III, il y avait la Prusse, ses alliés (confédération d'Allemagne du Nord, Bavière...) et son chancelier, Otto von Bismarck. Lui aussi voulait une bonne guerre (une vieille tradition prussienne: à son époque Voltaire avait dit que la Prusse "n'était pas un état qui possédait une armée, mais une armée qui possédait un état". Napoléon 1er, lui, avait dit que "la Prusse était née d'un boulet de canon").
Ce cher Otto offrit sur un plateau le prétexte de cette guerre à la France. C'était une sombre affaire de succession au trône d'Espagne, à laquelle était candidat le prince prussien Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen. Bien sûr, la France ne voulant pas se retrouver prise entre l'Espagne et la Prusse, était violemment contre cette candidature. Pour calmer tout le monde, le prince prussien retira sa candidature, mais, Bismarck, dans la dépêche d'Ems, laissa volontairement croire à la France qu'il n'en était rien...
Il n'en fallut pas plus pour que la guerre soit déclarée.

(Une guerre qu'on peut considérer comme à l'origine de cette haine franco-allemande qui allait alimenter pas moins de deux guerres mondiales)

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