9 septembre 1918
Mon Hélène chérie,
Après quatre ans d'angoisse, mêlée d'espérance, tu vois enfin apparaître les signes avant-coureurs de la félicité que tu as si bien méritée.
Et là-bas, à quelques mille mètres devant moi, sur ce chemin où passent peu de dames au milieu de la fumée des obus, se dessine l'aurore de la victoire. L'épreuve a été longue, mais nous en voyons la fin, sois heureuse, mon Hélène aimée...
Maintenant je ne suis plus dans la bataille et je le regrette; quelles sensations sublimes j'ai éprouvées en parcourant le sol français reconquis derrière les Boches en fuite!
Riquet
Ce sera la dernière lettre de Henry Lange ("Riquet") à sa soeur Hélène. Le lendemain, il tombera à la tête de sa section...
Et une résolution bien ardue.
bravo
Parfait et sans hypotheses pour ma part (mais oui, faut etre concentré)