Novecento: pianiste 79

Alors je les ai ensorcelés.
Et je les ai laissés l'un après l'autre derrière moi. De la géométrie. Un travail parfait. Toutes les femmes du monde, je les ai ensorcelées en jouant une nuit entière pour une femme, une, la peau transparente, des mains sans un seul bijou, des jambes fines, elle balançait sa tête au son de ma musique, sans sourire, sans baisser les yeux, jamais, une nuit entière, et quand elle s'est levée ce n'est pas elle qui est sortie de ma vie, c'étaient toutes les femmes du monde.
Alessandro Baricco

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