Tous les ans, à la Chandeleur, les poètes provençaux publient en Avignon un joyeux petit livre rempli jusqu’aux bords de beaux vers et de jolis contes. Celui de cette année m’arrive à l’instant, et j’y trouve un adorable fabliau que je vais essayer de vous traduire en l’abrégeant un peu… Parisiens, tendez
vos mannes. C’est de la fine fleur de farine provençale qu’on va vous servir cette fois.
Alphonse Daudet
Cette nouvelle est truculente, si mes souvenirs sont exacts...
Dormait encore intacte une si vieille plume.
Reposant à côté sur ce pauvre encrier...
Dont le verre opalin au soleil se rallume
Sur ce vieux parchemin deux mots y sont gravés
Écrits avec amour d'une main féminine
Des pleins des déliés encor restent tracés
Est ce toi mon Ambre jolie, fleur d'aubépine
Qui chaque jour naissant aux lueurs d'un bougeoir
Écris en belles lettres ces mots que tu sèmes
Rêvant toujours à lui le poète du soir
Qui un jour te dirait "belle chérie je t'aime"
Merci !
Quel démarrage ! Tant par l'illustration que par l'introduction de Daudet.