Le chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la nature. Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure fait rider la face de l'eau, vous oblige à baisser la tête. Cependant que mon front, au Caucase pareil, non content d'arrêter les rayons du Soleil, brave l'effort de la tempête. Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir. Encore si vous naissiez à l'abri du feuillage dont je couvre le voisinage, vous n'auriez pas tant à souffrir. Je vous défendrais de l'orage. Mais vous naissez le plus souvent sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste. Votre compassion, lui répondit l'Arbuste, part d'un bon naturel mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos. Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots du bout de l'horizon accourt avec furie le plus terrible des enfants que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs. L'arbre tient bon, le roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. [Le chêne et le roseau].
Vous avez bien sujet d'accuser la nature.
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
fait rider la face de l'eau,
vous oblige à baisser la tête.
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
non content d'arrêter les rayons du Soleil,
brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir.
Encore si vous naissiez à l'abri du feuillage
dont je couvre le voisinage,
vous n'auriez pas tant à souffrir.
Je vous défendrais de l'orage.
Mais vous naissez le plus souvent
sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
part d'un bon naturel mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos.
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots
du bout de l'horizon accourt avec furie
le plus terrible des enfants
que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon, le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
[Le chêne et le roseau].
(oulaaaaah faut que je me repose moi!)
Tout sympa, merci.
bravo.
Mais s'il est un peu plié, il n'est pas chêne ... ça se mord la queue !! :)
Bravo ! Quelle imagination !!
Pierre.
Agréable à résoudre et bien vu, merci Hatchy :)