Le temps des cerises (126)

Le nouveau délégué à la guerre, Rossel, interdit tout contact des fédérés avec l’armée versaillaise, comme si la guerre en cours n’était pas une guerre civile, dans laquelle la démoralisation de l’ennemi joue un rôle.
"Il est formellement interdit à tout commandant militaire, officier ou autre fonctionnaire au service de la Commune, d’avoir aucune communication avec l’ennemi.
Le délégué à la guerre rappelle à ce sujet les prescriptions du règlement sur le service en campagne; il les fera exécuter dans toute leur teneur:
Les trompettes et les parlementaires de l’ennemi ne dépassent jamais les premières sentinelles; ils sont tournés du côté opposé au poste ou à l’armée. On leur bande les yeux, s’il en est besoin. Un sous-officier reste avec eux pour exiger que ces dispositions soient observées.
Le commandant de la grand’garde donne reçu des dépêches et les expédie sur-le-champ au général. Il congédie sur-le-champ le parlementaire.
L’envoi de parlementaires sert parfois à couvrir une ruse de guerre. On ne doit donc pas interrompre le feu pour le recevoir, quand même l’ennemi aurait interrompu le sien. […]
Le délégué à la guerre,
ROSSEL.
Paris le 2 mai 1871."

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