Le procès de la Pucelle s'ouvrit le 9 janvier 1431 devant une assemblée de religieux et de théologiens. L'évêque de Beauvais (ville dont dépendait à l'époque Compiègne, le lieu où Jeanne fut capturée), Pierre Cauchon, allait présider la cour de justice. Cauchon était un fidèle des Bourguignons.
Pourquoi un procès? Il ne fallait pas seulement se débarrasser de la Pucelle, qui avait causé tant d'ennuis au camp anglais. Il fallait discréditer tout ce qu'elle représentait, y compris la légitimité du roi Charles VII. On s'efforça donc de mener ce procès dans le plus grand respect des procédures de l'époque.
Mais il y avait un problème: il n'y avait pas d'acte d'accusation!
On ne pouvait pas lui reprocher ses victoires militaires, car on aurait alors dû la traiter en chevalier, avec la possibilité de demande de rançon, et de libération. On devait trouver chez elle une trace d'hérésie ou de sorcellerie.
Cela commença mal pour les intérêts anglais: une enquête jusque dans la famille de Jeanne ne permit pas de trouver la moindre preuve contre elle. Cauchon détruisit d'ailleurs le fruit de cette enquête. Les divers interrogatoires ne permirent pas non plus de trouver quoi que ce soit à reprocher à la Pucelle...