guy d'arezzo

(992 - après 1033)

Moine bénédictin italien, on lui doit notamment l'appellation des notes utilisée dans les pays latins (ut, ré, mi, fa, etc..). Auparavant, les notes de musique étaient partout en Europe nommées par des lettres (A pour "la", B pour "si", etc...), usage qui s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui dans les pays anglophones. Cette ancienne nomenclature par lettres a laissé de nombreuses traces dans la notation musicale actuelle. Par exemple, la clé de sol n'est autre qu'un G (note "sol") majuscule stylisé qui est devenu méconnaissable, bémol signifie "Si (lettre B) mou", bécarre "Si carré (dur)", et même le mot "gamme" en dérive (G, soit la lettre grecque "gamma" qu'on plaçait sous la gamme qui commençait par un "la", soit Gamma-A-B-C-D-E-F-G-A).

Et Guy d'Arezzo dans tout cela ? Il ramait ferme pour faire apprendre des chants grégoriens à ses élèves, en simplifiant parce que les écarts entre les notes successives de la gamme ne sont pas égaux, mais que les partitions de l'époque n'indiquaient pas de quelle note de la gamme il fallait partir ! Son idée géniale a été d'affecter une note absolue à chaque ligne de la portée, en inventant la clé placée en début de ligne. Et d'inventer un moyen mnémotechnique pour retenir les écarts de hauteur entre les notes successives de la gamme. Il a employé pour cela un air très connu à l'époque, l'hymne à Saint-Jean Baptiste, dont la mélodie s'avère monter d'un degré de la gamme à chaque phrase musicale. Il n'y avait qu'à retenir la première syllabe de chaque phrase pour se repérer !

Le texte de cet hymne :

UT queant laxis
Resonare libris
Mira gestorum
Famulituorum
SOLve polluti
Labili reatum
Sancte Johannes

D'où "Ut" (remplacé au 17ème siècle par "Do", plus facile à prononcer),"Ré","Mi","Fa","Sol","La","Si" (S J en réalité)...

Testé 100% logique, mais le démarrage n'est pas très très facile. Bon jeu !

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