Hypatie d'Alexandrie est une mathématicienne et une philosophe grecque d'Alexandrie. Née entre 355 et 370 selon les sources, fille du philosophe Théon, elle prend la direction de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie autour de l'an 400. Elle y enseignait les préceptes de Platon et Aristote à ses étudiants, dont des païens, des chrétiens et des étrangers.
Synésios de Cyrène, un de ses élèves (avant 395), qui était aussi son ami et qui devint évêque de Ptolémaïs, la loue dans ses lettres (en 404-407) pour sa grâce (très belle, elle reste vierge d'après la légende) et lui demande des conseils pour construire un hydromètre, un astrolabe ou pour tracer des cartes géographiques.
Bien que femme, elle portait le manteau des philosophes et se promenait au milieu de la ville où elle expliquait publiquement entre autres Platon et Aristote. Elle était habile et éloquente dans sa parole, sage et civile dans ses actes, mais aussi belle et attirante.
Sa vertu, tout élevée qu'elle était, ne se trouva pas au-dessus de l'envie. Elle fut dépecée par les habitants d'Alexandrie et son corps violenté et traîné dans toute la ville. La raison en aurait été la jalousie, et plus particulièrement ses connaissances dans le domaine de l'astronomie. Selon les uns, la faute de son assassinat incomberait à l'Evêque Cyrille d'Alexandrie, selon les autres, au caractère insolent et rebelle des habitants d'Alexandrie.
Hypatie a fait ses études de sciences, philosophie et éloquence à Athènes. Elle a travaillé aussi dans le domaine de l'astronomie et de la philosophie. Elle a écrit des commentaires sur L'Arithmétique de Diophante, sur Les Coniques d'Apollonios de Perga et sur Les Tables de Ptolémée. Ses exposés publics à Alexandrie, où elle défendait les thèses néoplatoniciennes lui valurent une grande renommée. Cependant aucun de ses travaux ne nous est parvenu, à cause en particulier de l'incendie final de la Bibliothèque d'Alexandrie. Ceci explique son peu de notoriété.