14-18 paroles (103)

16 mars 1916 (suite)
Vers le soir, un obus incendiaire vint s'abattre sur le poste de secours et y mit le feu. Je demandai des volontaires pour essayer d'arrêter l'incendie et mes poilus furent admirables. Avec des plâtras et de la terre mouillée, nous parvînmes à neutraliser les flammes et à sauver nos blessés d'une mort épouvantable. Dans ces moments on agit certainement sous l'impulsion d'une force inconsciente, car à un moment donné, j'étais grimpé sur un mur écroulé, complètement à découvert et je parvins ainsi à faire tomber une poutre enflammée du côté opposé du poste de secours. Dans cette affaire, on s'est bien un peu brûlé les mains, mais nous n'avons pas eu un blessé, c'est fantastique.
Antoine Marguin.

Log in to play

Comments